Le principe des articles de "pourquoi j'écris": un extrait de texte en italiques, un commentaire personnel ensuite, des liens (en bleu quand ils n'ont pas été utilisés, en gris ensuite) - et la couverture du livre, quand il s'agit d'un livre (le cas le plus fréquent), ou une illustration.
A la base: l'éclectisme, revendiqué.
Du moment qu'il s'agit d'écriture - de préférence de manière métaphorique, voire subliminale...
Associés à cette chronique, deux blogs annexes: "blogorrhée", pour pouvoir parler en sortant du cadre - éventuellement; et "mes textes", au cas où. On y accède par la bande horizontale du haut (même page) ou par le sommaire, à droite (nouvelle page).
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mardi 30 novembre 2010

Elle s'anime, grâce aux mots

Elle parle dans le creux de ses mains. Elle me décrit sa vie en peu de mots. Je ne suis pas avec elle dans cet endroit qu'elle doit absolument quitter. Je suis à des milliers de kilomètres et je pense à elle. (...)  
(...) A l'abri dans mon récit en construction, j'essaie de traduire ce qu'elle me souffle à travers ses paumes. La fiction permet la transmission de pensée. C'est un vecteur qui nous rend réels, elle et moi, aux deux extrémités. Elle s'anime, grâce aux mots. Elle peut représenter toutes les victimes comme elles de cet exode terrifiant. 


Une réflexion sur le travail de l'écrivain, insérée dans la trame de l'écriture d'une nouvelle, "Le voyage à dos de caillou". L'auteur entrecoupe son récit d'adresses au lecteur, qui ne peuvent laisser celui-ci indifférent: n'est-il pas jusqu'à un certain point son complice - puisqu'il le lit - quant aux méfaits sur lesquels celui-ci s'interroge? Les questions sont nombreuses... Elles portent sur la frontière entre l'imagination et la réalité, l'hypocrisie qu'il peut y avoir à faire sienne une cause dont on est si loin, l'utilisation par l'écrivain du fait divers ou du fait de société...
L'histoire racontée fait un peu penser à celle de Khady, l'une des héroïnes du Goncourt de l'année 2009, ce très beau roman à nouvelles écrit par Marie NDaiye. Même si l'histoire n'est pas la même, l'héroïne avec qui communique Jan Thirion, cette "fille", qui n'est pas nommée, qui n'est qu'une jeune femme parmi d'autres, n'est autre qu'une sœur dans la tourmente de la fière Khady, l'une des Trois femmes puissantes de Marie NDaiye... Et à l'histoire de ces femmes, Jan Thirion superpose sa réflexion sur l'écriture et le droit à s'approprier les histoires des autres, en précisant la position de l'écrivain: je ne suis pas un journaliste dont le devoir est d'informer.

Le numéro 26 de  la revue Rue Saint Ambroise comporte douze autres nouvelles, dont "Troncatures", première nouvelle signée GAlm...
Certaines de ces nouvelles ont été lues le vendredi 26 novembre à La Maroquinerie, par leurs auteurs ou par des comédiens de Comptoirs du Noir. Marc Bertin a lu la nouvelle de Jan Thirion. La nouvelle "Troncatures" a été lue par Nathalie Prokhoris - qui, dans le cadre de cet exercice, a donné tout son sens à la phrase de titre de cet article... 

Sommaire du n°26 de la revue Rue Saint Ambroise
La maison des fauves - Marcia Bechara
Borgne - Jean-Louis Parrot
Troncatures - Geneviève Alméras
Tourbillons et friselis - Dominique Pascaud
La galère de l’infini - François Claude-Félix
Lapin de Garenne - Guillaume Siaudeau
Scéno-dysgraphie - Ludovic Maubreuil
La galère de l’infini - François Claude-Félix
Le voyage à dos de caillou - Jan Thirion
Albert - Sylvain Josserand
Pretty vacant - Jean-François Dalle
Roissy-Paris - Danielle Lambert
Luz - Bernardo Toro

Jan Thirion
"Le voyage à dos de caillou",
Nouvelle publiée dans le n°26 de la revue Rue Saint Ambroise, novembre 2010. 

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