Le principe des articles de "pourquoi j'écris": un extrait de texte en italiques, un commentaire personnel ensuite, des liens (en bleu quand ils n'ont pas été utilisés, en gris ensuite) - et la couverture du livre, quand il s'agit d'un livre (le cas le plus fréquent), ou une illustration.
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dimanche 2 janvier 2011

Le choix du nom

J'avais découvert que par le choix de mon nom, mes parents voulaient dire quelque chose sur eux-mêmes. Quoi, cela ne m'apparaissait pas; à vrai dire, ce qui m'énervait bien davantage dans une affaire aussi délicate, c'était la foncière arrogance avec laquelle ils considéraient comme décisif leur goût personnel. Très vraisemblablement, leur décision finale était même le fruit d'un compromis: le choix de mon nom n'était même pas dû à une vision du monde précise, quoique erronée, mais à l'amalgame de deux visions erronées. Cette double erreur a un effet boule de neige et de fâcheuses conséquences pour toute la vie. 


Le choix du prénom, une affaire parfois compliquée quand un enfant s'annonce... En va-t-il de même pour le choix du nom des personnages d'une fiction? Ce choix est-il porteur de lourdes conséquences pour le récit? Sans doute. Mais pas forcément de la même manière que dans la vie... Et en ce qui concerne le choix d'un nom d'auteur, qu'en est-il...?
Ce commentaire détourne largement le propos de Hanno Millesi, l'auteur de Murs de papier, un recueil de dix nouvelles, écrites à hauteur d'enfant - mais d'une manière un peu particulière. Les enfants que fait parler l'auteur ne parlent pas comme des enfants, il y a de la part de celui-ci un parti-pris délibéré, consistant à, certes, exploiter largement la capacité d'observation dont font preuve les enfants, mais également à prêter à ceux-ci une capacité d'analyse et une facilité d'expression qui, dans le cas le plus courant tout au moins, ne sont pas les leurs. Pour autant les enfants-narrateurs ne nous apparaissent pas obligatoirement comme des surdoués. Disons que l'auteur se comporte comme s'il avait pu s'introduire dans leur cerveau, en extraire leur pensée et nous la présenter de manière très élaborée. Il résulte de cette démarche un produit qui n'a rien à voir avec la mièvrerie qu'on rencontre parfois quand il s'agit d'enfants et qui est plein de surprises pour l'adulte lecteur. 

"Propulsion arrière"
Hanno Millesi 
Editions Absalon, collection "K.620", 2009
Illustration de couverture: photographie d'André Dino 

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