Le principe des articles de "pourquoi j'écris": un extrait de texte en italiques, un commentaire personnel ensuite, des liens (en bleu quand ils n'ont pas été utilisés, en gris ensuite) - et la couverture du livre, quand il s'agit d'un livre (le cas le plus fréquent), ou une illustration.
A la base: l'éclectisme, revendiqué.
Du moment qu'il s'agit d'écriture - de préférence de manière métaphorique, voire subliminale...
Associés à cette chronique, deux blogs annexes: "blogorrhée", pour pouvoir parler en sortant du cadre - éventuellement; et "mes textes", au cas où. On y accède par la bande horizontale du haut (même page) ou par le sommaire, à droite (nouvelle page).
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lundi 7 mars 2011

Toutes les histoires existent déjà

Ecrire, c’est écrire beaucoup. Tout le temps. A la moindre occasion. Sans se poser la question de savoir si ça fera partie d’un tout plus grand, et encore moins si ça sera publié. Ecrire comme on fait des gammes sur son instrument. Comme on essaie une phrase musicale pour savoir si elle va quelque part. Ecrire pour écrire, avant d’écrire pour être lu. 
Et tout livre commence ainsi: par une sorte d’exploration aléatoire, autour d’une idée encore mal dégrossie, mais suffisamment taraudante pour qu’on ait envie de lui ouvrir une piste, afin de savoir où elle va nous conduire. Une piste à la machette. Dans les bois. Dans un lieu où – à ma connaissance – personne n’est encore passé. Où je sais au moins que je ne suis pas encore passé. Et quand j’ai atteint le mode croisière je suis toujours à la machette. Je sais où je vais, je n’ai plus de problème d’orientation, j’ai ma boussole en tête, je ne cherche plus mon chemin, mais il faut quand même déblayer. Cela semble loin de la métaphore du rat-qui-construit-le-labyrinthe-dont-il-se-propose-de-sortir, chère à Georges Perec et que j’ai souvent reprise, mais au fond c’est la même chose.
Car au fond, toutes les histoires existent déjà, sous une forme ou une autre, comme des arbres dans une forêt qui ne cesse de changer avec le temps, mais dont la végétation s’alimente toujours aux mêmes sources: la vie des humains.


L'homme qui écrit "Ecrire, c'est écrire beaucoup" est un auteur connu et prolixe qui, de plus, tient un site et un  blog - autant dire qu'il met en pratique... Martin Winckler, puisque c'est de cet auteur déjà cité sur ce blog qu'il s'agit, cite souvent Pérec et son labyrinthe, c'est même sur ce sujet qu'il a été cité ici pour la première fois.
Une autre idée fascinante de l'extrait cité (allez voir l'article!) est celle que "toutes les histoires existent déjà". Au premier degré, elle est plutôt décourageante... Mais si on en juge par le fait qu'il se vend encore des livres, que les gens vont au cinéma... peut-être que tout est dans la manière de raconter...? Et au fond ne restons-nous pas toute notre vie ces enfants qui chaque soir, à l'heure du coucher, réclament à leur maman qu'elle leur lise la même histoire - celle que depuis bien longtemps ils connaissent par cœur...? 

Martin Winckler
J'écris à l'aventure, 7 mars 2011 

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