Le principe des articles de "pourquoi j'écris": un extrait de texte en italiques, un commentaire personnel ensuite, des liens (en bleu quand ils n'ont pas été utilisés, en gris ensuite) - et la couverture du livre, quand il s'agit d'un livre (le cas le plus fréquent), ou une illustration.
A la base: l'éclectisme, revendiqué.
Du moment qu'il s'agit d'écriture - de préférence de manière métaphorique, voire subliminale...
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vendredi 15 janvier 2010

Les mots au secours du réel

Le jour se lève à peine. Je relis ma semaine d’écrivain haïtien. Ecrivain, qu’est-ce que j’en sais? Haïtien, certainement. J’ai envoyé ce projet de texte à quelqu’un qui vit en France et que j’aime beaucoup. La réponse: pas sûr que cela intéresse le lecteur français dans le froid de janvier. Qu’est-ce que j’y peux? Ma semaine finit sur un jour qui se lève et promet d’être chaud, avec une sourde inquiétude pour la santé d’une gamine qui souffre de la malaria. La vie de tous les jours, c’est comme les dames du temps jadis, on a les inquiétudes, les températures et les semaines qu’on peut.


Ce paragraphe est le dernier d'une chronique d'une semaine en Haïti, faite de courts billets quotidiens de Lyonel Trouillot et mise en ligne par Libération. Le premier billet est du 2 janvier et l'auteur annonce qu'il va parler "football, littérature, pays et politique"... Littérature, bien sûr, puisqu'il s'agit d'une semaine littéraire en Haïti et de la préparation du festival du livre "Etonnants voyageurs", qui devait commencer le 14 janvier. Rien moins qu'une quarantaine d'écrivains, pour participer à plusieurs journées de discussion - en particulier avec la jeunesse haïtienne - et "convoquer les mots au secours du réel"...

Dix jours après le premier billet de cette chronique, Port-au-Prince et ses alentours volaient en éclats. Sans doute les mots sont-ils plus que jamais nécessaires mais quels mots peut-on poser sur les images que nous déversent internet et les télévisions?
Le festival est évidemment annulé et le monde de la littérature haïtienne est endeuillé, comme le sont tous les Haïtiens, à un point qu'on est encore incapable de chiffrer. Les secours s'organisent, chacun de nous peut faire à sa mesure: une prière, une action si on est un professionnel, du réconfort aux proches exilés si on en connaît - un don peut-être...?

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