Vous convoquez votre mémoire, scrutez le moindre détail. Vous traquez les indices, il vous faut des preuves. Vous ne croyez pas à votre négligence, ça ne vous ressemble pas. Vous refusez d'admettre que vous avez pu vous tromper. Vous avez une plus haute oprinion de vous-même. Mais plus vous cherchez, moin vous comprenez ce qui s'est passé. Vous vous repassez le film, depuis le premier jour.
Quelques phrases qui, dans le texte, ne s'appliquent pas à l'écriture mais à une histoire d'amour. Les deux premières et la dernière de l'extrait pourraient pourtant en parler... y compris quand on écrit de la fiction - de quel autre matériau disposerions-nous...? Bien sûr l'auteur n'a pas vécu tout ce qu'il raconte - sauf exception ou ouvrage explicitement autobiographique. Mais il en a vécu des bribes, il en a quelque part planté les racines... et c'est là qu'il va chercher quand il est face à sa page blanche ou à son écran vierge. Brigitte Giraud, puisque c'est d'elle qu'il s'agit, le dit clairement, comme d'autres avant elle:
Le paragraphe cité en premier lieu est issu d'une nouvelle au titre parfaitement adapté au propos de cet article: La fin de l'histoire - encore que la recette soit la même pour le début ou le milieu... mais c'est bien d'histoire qu'il s'agit. L'ensemble des nouvelles constitue un court recueil, au contenu inégal, dont celle-ci est - malgré son titre - la première. L'écriture est sensible, l'analyse fine. Il s'agit de mort, de séparation, de manque. Il s'agit de la vie.
"La fin de l'histoire"
Photo de couverture: Michael Duva
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