Le principe des articles de "pourquoi j'écris": un extrait de texte en italiques, un commentaire personnel ensuite, des liens (en bleu quand ils n'ont pas été utilisés, en gris ensuite) - et la couverture du livre, quand il s'agit d'un livre (le cas le plus fréquent), ou une illustration.
A la base: l'éclectisme, revendiqué.
Du moment qu'il s'agit d'écriture - de préférence de manière métaphorique, voire subliminale...
Associés à cette chronique, deux blogs annexes: "blogorrhée", pour pouvoir parler en sortant du cadre - éventuellement; et "mes textes", au cas où. On y accède par la bande horizontale du haut (même page) ou par le sommaire, à droite (nouvelle page).
Merci de votre visite et bonne lecture!

lundi 19 juillet 2010

Le prix à payer

Il y avait aussi l'hostilité que m'inspiraient les œuvres de fiction "trop autobiographiques". J'avais déniché je ne sais où qu'on ne doit pas mêler autobiographie et imagination, alors que la vérité, tout le monde sait ça, est presque à l'opposé. De plus, les preuves du contraire abondaient autour de moi, mais j'avais choisi de ne pas en tenir compte, car, en fait, les œuvres d'imagination publiées ou inédites qui me touchaient à l'époque et qui me plaisent encore aujourd'hui sont précisément celles qui ont été rendues lumineuses, indéniablement authentiques, par le fait de venir, et il faut en payer le prix, des couches profondes communes à nos existences réelles. Il m'est assez désagréable de ne pas l'avoir, même imparfaitement, compris alors. Le prix à payer était peut-être trop élevé. En tout cas j'ai préféré, petit sot que j'étais, la fantaisie. 


Cinq nouvelles de jeunesse dans ce recueil, précédées d'une Introduction écrite par l'auteur lui-même, d'où est extrait le passage précédent. A une vingtaine d'années d'écart, Thomas Pynchon se retourne vers le passé en disant du débutant en écriture qu'il a été: je ne peux tout de même pas flanquer ce garçon à la porte de mon existence... Autant qu'il m'en souvienne, écrit-il en débutant son texte, ces nouvelles furent écrites entre 1958 et 1964. Quatre d'entre elles pendant que j'étais encore à l'université; la cinquième, "Intégration secrète" (1964) révèle davantage le travail de l'artisan que celui de l'apprenti. Et il est vrai que cette nouvelle se distingue des autres. Peut-être parce que, quoi qu'en dise Thomas Pynchon, cette histoire d'enfance n'a pu être écrite sans que son auteur n'en paie le prix, ne serait-ce que celui des rêves qui jamais plus ne seraient complètement sans danger...? 

2 commentaires:

  1. Question un peu idiote, je sais, mais j'aimerais vous citer sur mon blog en matière d'autofiction.
    Le début du billet :
    Il y avait aussi l'hostilité que m'inspiraient les œuvres de fiction "trop autobiographiques".
    .../...
    En tout cas j'ai préféré, petit sot que j'étais, la fantaisie.
    est-il de vous ? ou est-il tiré de l'homme qui apprenait lentement, que je vais m'empresser de lire. Merci à vous pour avoir dévoiler ce beau passage.

    RépondreSupprimer
  2. Merci de m'avoir signalé que la frontière citation-texte n'était pas claire, j'ai révisé le texte. D'une manière générale sur ce blog, l'italique est réservé - je viens d'ajouter la précision en haut de l'écran, j'espère que c'est bien clair à présent.
    Pour ce qui est du livre, j'avoue avoir apprécié surtout l'introduction et la dernière nouvelle.
    Merci de citer mon blog, c'est sympa!

    RépondreSupprimer

Ecrire, pourquoi pas? Et si vous commenciez par écrire ici...? Vous pouvez dire ce que vous pensez du livre si vous l'avez lu, ou bien de l'extrait cité... C'est à vous!

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...